Instigator / Pro
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Topic
#1647

Que le gouvernement interdise l'avortement

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sylweb
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Description

Ceci est un débat expérimental non-anglais. Ce débat se déroulera en français. La traduction Google est permise, mais essayez d'éviter d'utiliser la traduction automatique pour traduire des textes de haut longueur, car cela pourrait mener à de l'incohérence ou à des erreurs grammaticales gênantes. Je vous souhaite un bon débat.

Round 1
Pro
#1
Note: Je ne suis pas un locuteur natif du français. 

La vie est un don précieux. Historiquement, les religions et les philosophes condamnaient l’avortement comme une violation grave contre la vie d’un enfant à naître innocent. Cependant, au fil du temps, l’avortement est devenu acceptable, voire même loué comme un acte «féministe». Cette croyance malencontreuse prive la vie de son valeur, et a corrompu notre conception des droits humains. Pour renverser ce fléau, il faut que le gouvernement interdise l’avortement. 

Modèle et définitions

Dans le cadre de ce débat, l’avortement veut dire «interruption volontaire de grossesse» ou l’IVG. L’avortement thérapeutique qui a pour but de protéger la vie de la mère sera exclu de cette définition.

Sous cette proposition, les gouvernements interdiraient l’avortement au long de la grossesse sauf que si la vie de la mère est en jeu.

Arguments

Argument 1: La vie

L’avortement tue. Le fœtus ou l’embryon est, en effet, un enfant à naître. Donc, si on le tue, on commet le meurtre. 

Ce fait est claire tandis qu’on considère les fœtus du troisième trimestre: ils sont tellement développés qu’ils ne diffèrent guère des nouveaux-nés. En effet, ils sont des bébés. Cependant, lorsqu’il s’agit d’un fœtus moins développé, tout le monde n’est pas d’accord. Il y existe deux objections au fait que le droit à la vie commence dès la conception. Premièrement, les fœtus avant un quelconque stade ne serait pas assez développé pour constituer une vie distincte. Deuxièmement, les fœtus dépendent de leurs mères, et donc leurs mères auraient droit à les tuer. Dans ce propos, je réfute ces deux objections.

Est-ce qu’un fœtus moins développé ne constitue pas une vie distincte à protéger? Certains diraient que sur le plan scientifique, la réponse est «oui», car un fœtus avant un certain stade ne possède pas un cœur fonctionnant, un cerveau, ou même la capacité de sentir la douleur. Cependant, la question de «quelles caractéristiques sont-ils nécessaires pour constituer une vie» est une question métaphysique et non scientifique. Et puisque le développement d’un fœtus est progressif, il est impossible de déterminer clairement les critères qui feraient ou ne feraient pas d’un fœtus une personne. Par exemple, si on accepterait qu’un fœtus de 21 semaines s’agit d’une vie distincte, pourquoi pas un fœtus de 20 semaines? De 19 semaines? De 18 semaines? Clairement, le raisonnement que propose les supporteurs de l’avortement n’est pas supportable, car il se débouche sur une pente glissante.

Une idée reçue en réponse, c’est que si un fœtus ne pourrait pas survivre sans sa mère, il n’est pas une personne. Cependant, le seuil de la survie des naissances prématurées marche toujours en arrière tandis que les technologies médicales s’améliorent. Donc, le valeur d’un bébé dépendrait-t-il des technologies? 

L’autre objection est que le fœtus est dans sa mère, et donc sa mère, en vertu de son droit sur son propre corps, aurait le droit de l’avorter. Par exemple, dans son essai «une défense de l’avortement», la féministe Judith Jarvis Thomson a-t-elle déclaré que le bébé, même s’il est une personne, n’a aucun droit à forcer sa mère à le servir en menant sa grossesse à terme.[1] 
Thomson arrive à cette conclusion absurde en employant des exemples ténus, tels qu’un violoniste qui se fixe à ton corps sans ton consentement pour traiter son insuffisance rénale [1], en plein mépris de la vie du fœtus. Répondant à l’objection éventuelle que la femme ait une obligation spéciale à son fœtus, Mme Thomson argue que cette obligation paraîtrait seulement dans le cas où la mère a choisi de concevoir un enfant, et que les enfants à naître conçus pendant les rapports sexuels récréatifs sont comme des «graines humaines» qui entrent dans la maison tandis qu’on ouvre la porte pour obtenir d’air frais [1]. En d’autres mots, la femme qui consentit à des rapports sexuels ne consentit forcément pas à concevoir un bébé, et donc elle n’a pas le devoir de maintenir sa vie par son propre corps [1]

Mais l’obligation de protéger la vie de son enfant ne vient pas du consentement. On ne dirait pas qu’une femme pourrait tuer un enfant qui est déjà né si elle ne consentit pas à son existence. Plutôt, c’est une obligation intrinsèque d’être une mère. 

De plus, je dirais que dans le cas du violoniste donné par Thomson, on aurait l’obligation de soutenir le violoniste, tout comme on a l’obligation de payer des impôts pour financer le système médicale. 

Argument 2: Un vrai féminisme

Bien que pas mal de féministes soutiennent l’avortement, un vrai féminisme ne permettrait pas l’IVG. 

Contrairement à l’idée reçue qu’en permettant l’avortement, on accorde aux femme plus de droits, l’avortement permet une tyrannie. Beaucoup de femmes sont forcés à avorter, soit par la pression familiale [2], soit par leur situation économique. Ces faits-ci ont quelques implications sur l’avortement:

  1. Les parents manipulateurs peuvent forcer leurs filles à avoir un IVG. On ne peut pas l’empêcher, sauf que si on interdit l’avortement. Si un médecin ou un avorteur demande à une jeune femme forcée par ses parents de demander un IVG si elle veut vraiment un avortement, la femme serait peut-être effrayée que ses parents ne fassent pas de représailles, et donc elle ne répondrait pas en tout cas honnêtement. 
  2. Le consentement pour l’avortement n’est souvent pas valide, même si personne ne la force à avorter. Si des pressions économiques sont à cause, je dirais que le consentement est vicié par la crainte. Il faut qu’on améliore les conditions économiques des femmes ainsi que la condition du système d’adoptions. 
  3. L’avortement forcé par la situation économique entraîne ce qui constitue presque un génocide racial. Aux États-Unis, la fréquence de l’avortement est plus haute parmi les adolescentes afro-américaines [3]. Ceci est, en effet, un eugénisme moderne. 

[1] “Judith Jarvis Thomson: A Defense of Abortion.” [Online]. Available: https://spot.colorado.edu/~heathwoo/Phil160,Fall02/thomson.htm. [Accessed: 15-Nov-2019].
[2] “Coerced Abortion: One Woman’s Story,” Feminists for Life, 08-Aug-2013. .
[3] N. V. Ezzard, W. Cates, D. G. Kramer, and C. Tietze, “Race-specific patterns of abortion use by American teenagers.,” Am. J. Public Health, vol. 72, no. 8, pp. 809–814, Aug. 1982.

Con
#2
"Remarque: je ne parle pas français. La vie est un cadeau précieux. Historiquement, les religions et les philosophes ont condamné l'avortement comme une violation grave de la vie d'un enfant innocent à naître. Cependant, avec le temps, l'avortement est devenu acceptable, et même qualifié d'acte "féministe". Cette croyance malheureuse prive la vie de sa valeur et a corrompu notre conception des droits de l'homme. Pour inverser ce fléau, le gouvernement doit interdire l'avortement. Modèle et définitions Dans ce débat, l'avortement signifie "l'avortement" ou l'avortement. L'avortement thérapeutique destiné à protéger la vie de la mère sera exclu de cette définition. En vertu de cette proposition, les gouvernements interdiraient l'avortement pendant toute la grossesse, sauf si la vie de la mère est en jeu. " L’instigatrice n’a pas oublié le principal problème qui indique clairement qu’un avortement, à tout moment, doit être la seule décision et le seul droit de la mère. Autonomie corporelle. Dans aucune autre situation, des personnes ne sont obligées d'utiliser leur corps pour subvenir à la vie d'autrui et une grossesse ne devrait pas être une exception. Je ne suis pas d'accord pour dire que les fœtus devraient être considérés comme des êtres humains, en particulier à tous les stades de la grossesse, aux fins de déterminer les droits qui devraient leur être reconnus, mais cela n'est pas strictement pertinent.

Je vais probablement développer mon désaccord mais je tiens à souligner que cela n’est pas pertinent pour déterminer la légalité de l’avortement. L'instigateur n'a pas abordé le problème principal dans la détermination de la légalité de l'avortement. Il demande que des droits spéciaux soient accordés aux fœtus qui ne l'ont pas été, même dans les pays qui accordent la plus haute estime aux droits individuels tels que les États-Unis. Dans une grossesse, une vie est utilisée pour maintenir la vie d'une autre. La grossesse est analogue à une hypothèse où il devient nécessaire de connecter leur corps à un autre pour maintenir sa vie. Nous n’appellerions pas cela un meurtre si nous refusons ou mettons fin à un tel lien ou si nous sommes d’abord d'accord, mais décidons plus tard de mettre fin à ce lien biologique. Si un père seul pouvait être connecté à un fils de deux ans pour filtrer son sang, par exemple, devrait-il être obligé de le faire? En théorie, si un père décidait de connecter son flux sanguin pendant une période de neuf mois, afin de préserver la vie de son enfant, il serait forcé de continuer si sa vie et ses circonstances changeaient et qu'il décidait de rompre le lien de connexion plus tôt. Si un tel lien nuisait grandement à sa santé, à son aptitude à travailler ou à vivre sa vie, il aurait clairement le choix de rompre ce lien, ce qui est directement comparable à une grossesse.


"Arguments Argument 1: la vie L'avortement tue. Le fœtus ou l'embryon est en effet un enfant à naître. Donc, si vous le tuez, vous commettez un meurtre. Ce fait est clair en considérant les fœtus du troisième trimestre: ils sont tellement développés qu'ils ne diffèrent pas beaucoup des nouveau-nés. En effet, ce sont des bébés. Cependant, quand il s'agit d'un fœtus moins développé, tout le monde n'est pas d'accord. Il y a deux objections au fait que le droit à la vie commence à partir de la conception. Premièrement, les fœtus avant toute étape ne seraient pas suffisamment développés pour constituer une vie distincte. Deuxièmement, les fœtus étant dépendants de leur mère, celle-ci aurait le droit de les tuer. À cet égard, je réfute ces deux objections. Un fœtus moins développé ne constitue-t-il pas une vie distincte à protéger? Certains diront que, scientifiquement, la réponse est "oui" car un foetus avant un certain stade n'a pas de cœur en fonction, ni de cerveau, ni même la capacité de ressentir la douleur. Cependant, la question de "quelles caractéristiques sont nécessaires pour constituer une vie" est une question métaphysique et non scientifique. "


Ici, l'instigatrice offre une fausse équivalence entre tuer directement un fœtus et mettre fin à une grossesse. Le but d'un avortement n'est pas de tuer le fœtus mais de couper littéralement le lien biologique. Cela entraîne la mort d'un fœtus presque certainement avant 22 semaines [1]. C'est un refus de continuer à utiliser votre corps pour soutenir le fœtus, pas une décision de tuer le fœtus. Nous pourrions discuter de lois plus strictes après le moment où un fœtus peut survivre en dehors de la mère, mais cela n’est pas pertinent pour le présent débat. L'instigatrice soutient que l'avortement devrait être légal à tout moment. "Et comme le développement du fœtus est progressif, il est impossible de déterminer clairement les critères qui permettraient ou non de transformer un fœtus en personne. Par exemple, si nous acceptions un fœtus de 21 semaines comme une vie séparée, pourquoi pas un fœtus de 20 semaines? 19 semaines? 18 semaines? De toute évidence, le raisonnement proposé par les supporteurs de l'avortement est intenable, car il se fait sur une pente glissante. » Il n’ya pas de pente glissante dans la détermination de la viabilité. Plusieurs études ont été menées pour conclure à la viabilité du fœtus et il est très simple d’être prudent ici [1]. Personne ne prétend que le fœtus pourrait survivre indépendamment au cours du premier trimestre. En fait, de nombreuses études modernes ont placé le taux de survie en dessous de 5% avant 23 semaines. Ceci est bien dans le deuxième trimestre [2].


"Une idée reçue en réponse est que si un fœtus ne pourrait pas survivre sans sa mère, il n'est pas une personne. Cependant, le seuil de survie des prématurés est toujours en retard à mesure que les technologies médicales s'améliorent. Alors, la valeur d'un bébé dépendrait-elle des technologies? L'autre objection est que le fœtus est dans sa mère et que par conséquent, sa mère, en vertu de son droit sur son propre corps, aurait le droit de l'avorter. Par exemple, dans son essai "A Defense of Avortement", la féministe Judith Jarvis Thomson a-t-elle dit que le bébé, même s'il était une personne, n'avait pas le droit de forcer sa mère à le servir? en terminant la grossesse. [1] Thomson parvient à cette conclusion absurde en utilisant des exemples ténus, tels qu'un violoniste qui s'attache à votre corps sans votre consentement pour traiter son insuffisance rénale [1], au mépris total de la vie du fœtus. Répondant à l’objection possible selon laquelle la femme a une obligation particulière envers son fœtus, Mme Thomson soutient que cette obligation n’apparaîtrait que dans le cas où la mère choisirait de concevoir un enfant et que les enfants à naître conçus lors de relations sexuelles récréatives ressemblent à «des êtres humains». "graines" qui entrent dans la maison en ouvrant la porte pour avoir de l’air frais [1]. En d'autres termes, la femme qui a consenti à des rapports sexuels n'a pas nécessairement consenti à concevoir un bébé et n'a donc pas le devoir de subvenir à ses besoins par son propre corps [1]. Mais l'obligation de protéger la vie de votre enfant ne découle pas de votre consentement. On ne dirait pas qu'une femme pourrait tuer un enfant déjà né si elle ne consent pas à son existence. Plutôt, c'est une obligation intrinsèque d'être une mère. De plus, je dirais que dans le cas du violoniste donné par Thomson, nous aurions l’obligation de soutenir le violoniste, tout comme nous avons l’obligation de payer des impôts pour financer le système médical. "

Encore une fois, l'instigateur assimile le meurtre à l'interruption d'un lien biologique avec un fœtus. Dans l'exemple du violoniste, il affirme simplement que nous aurions une obligation légale de continuer à en soutenir un autre avec notre propre corps sans jurisprudence ni preuve à l'appui. "Argument 2: Un vrai féminisme Bien que beaucoup de féministes soutiennent l'avortement, le vrai féminisme ne le permettrait pas. Contrairement à la croyance populaire selon laquelle en autorisant l'avortement, les femmes se voient accorder davantage de droits, l'avortement permet la tyrannie. Beaucoup de femmes sont obligées d'avorter, soit à cause de la pression de la famille [2], soit à cause de leur situation économique. Ces faits ont des implications pour l'avortement: Les parents manipulateurs peuvent forcer leurs filles à se faire avorter. Cela ne peut être empêché, sauf que l'avortement est interdit. Si un médecin ou un avorteur demande à une jeune femme forcée par ses parents de demander un avortement si elle veut vraiment un avortement, la femme peut craindre que ses parents ne se vengent pas et par conséquent, elle ne répondra pas du tout. cas honnêtement.

Le consentement à l'avortement n'est souvent pas valable, même si personne ne l'oblige à avorter. Si des pressions économiques sont dues, je dirais que le consentement est entaché de peur. Nous devons améliorer la situation économique des femmes et les conditions du système d'adoption. L'avortement forcé par la situation économique mène à ce qui est presque un génocide racial. Aux États-Unis, la fréquence des avortements est plus élevée chez les adolescentes afro-américaines [3]. C'est en effet un eugénisme moderne."

Dans cet argument, l'instigateur a quelques préoccupations extérieures, à savoir que l'on peut faire pression sur les gens pour qu'ils avortent. Cela constituerait une violation séparée de l'autonomie biologique et n'aurait rien à voir avec la légalité de l'avortement. Il est vraisemblable que les préoccupations économiques constituent probablement une considération majeure pour une mère envisageant un avortement. Ce n'est pas une violation de la vérité mais une réalité qu'un nouveau bébé est une préoccupation économique. J’ai vraiment dû me précipiter ici, mais j’ai l’intention d’en élaborer d’autres. [1] https://en.wikipedia.org/wiki/Vetal_viability [2] https://embryology.med.unsw.edu.au/embryology/index.php/Timeline_human_development



Round 2
Pro
#3
Introduction

Même si ma maîtrise du français est faible, je pense qu’un mot, néanmoins, se comprend bien: la vie. Sans la vie, aucun autre droit ne possède de valeur. Au contraire de l’assertion de mon opposant(e), selon laquelle l’avortement serait justifié en vertu des droits de la mère, j’arguerais fortement que l’avortement n’est non seulement pas un droit, mais aussi qu’il s’agit d’une grave violation des droits humains. 

Réfutation

Dans son message, mon opposant(e) s'appuie principalement sur l’affirmation selon laquelle il y aurait un droit à avorter qui découle du droit de contrôler son propre corps. D’après lui, ce droit serait «la seule décision et le seul droit de la mère», car «les personnes ne sont obligées d'utiliser leur corps pour subvenir à la vie d'autrui.» Mon opposant(e) donne comme exemple celui d’«une hypothèse où il devient nécessaire de connecter leur corps à un autre pour maintenir sa vie», dans le cadre duquel «nous n’appellerions pas cela un meurtre si nous refusons ou mettons fin à un tel lien ou si nous sommes d’abord d'accord, mais décidons plus tard de mettre fin à ce lien biologique.»

Est-ce raisonnable? Considérons deux situations: l’une, où la personne a agréé de se connecter son corps à quelqu’un autre pour sauver sa vie, et l’autre, où il n’a pas eu de consentement. J’arguerais que dans tous les deux cas, il ne serait pas permissible de rompre ce lien.

Dans le prochain cas, il y aurait une obligation quasi-contractuelle de continuer le lien biologique. On a mis la vie protégée dans une situation où elle dépend du corps en bonne santé, sans laquelle elle ne peut pas survivre. Donc, on a créé une obligation pour soi-même de continuer le lien, car on a entrepris le devoir de le garder. 

Dans le dernier cas, il semblerait qu’il n’y a pas d’obligation créée par consentement. Cependant, il faut reconnaître que rompre le lien, c’est en réalité le même que tuer, même si théoriquement c’est seulement l’acte de rompre une connection biologique. Si j’étais sur un bateau, et quelqu’un qui ne menace pas ma sécurité était entré sur le bateau sans mon consentement, serait-il acceptable de le pousser dans l’eau parce que c’est mon propre bateau? Non, parce que nous accepterions que dans ce cas, pousser est tuer. C’est le même avec l’avortement: si on avorte, cela veut dire presque forcément que le fœtus va mourir.

«C'est un refus de continuer à utiliser votre corps pour soutenir le fœtus, pas une décision de tuer le fœtus.»

En réalité, c’est souvent bien une décision de tuer le fœtus, et non seulement de terminer la grossesse. L’avortement s’emploie souvent parce que la mère ne veut ni élever son enfant à naître par soi-même ni le faire adopter. Par exemple, la mère ne dispose d’argent pour élever l’enfant, et elle ne veut non plus que le bébé entre dans le système d’adoption déficient, et donc elle avorte. C’est à dire la mère ne veut pas que le fœtus existe; l’inexistence du fœtus est l’une des considérations dans un avortement, et donc, l’avortement, c’est tuer. 

Mais même si la mère ne veut pas tuer, même si elle sauverait le fœtus si celà était possible, l’avortement entraînerait quand même à la mort du fœtus. Donc, l’avortement fait quand même un mal.

On peut le comparer à la situation des impôts. Il faut qu’on paye des impôts au gouvernement pour financer le système médical, l’armée, et cetera. Si on ne le paie pas, on peut être arrêté. Pourquoi? Est-ce qu’en évitant de payer l’impôt, on tue quelqu’un spécifique, ou fait mal à quelqu’un directement? Évidemment, non. Cependant, si tout le monde ne payait pas l’impôt, il y aurait du chaos dans la société. Donc, pour protéger la vie et la sécurité de personnes qui ne seraient qu’indirectement affectés par la manque du paiement des impôts, le gouvernement est permis de forcer les gens à les soutenir avec leur propre argent, gagné par leur propre travail avec leurs propres corps. 

«Personne ne prétend que le fœtus pourrait survivre indépendamment au cours du premier trimestre.»

Est-ce que le fait d’être une vie indépendante dépend de la capacité de survivre indépendamment? Non. Par exemple, on dirait qu’un homme comateux est un personne qui mérite la vie, même s’il a besoin de beaucoup d’aide pour survivre. Maintenant, les scientifiques développent des utérus artificiels qui pourraient tôt ou tard être utilisés pour donner vie à certains prématurés [1]. Dans l’avenir, des technologies actuellement inconnues pourraient permettre des fœtus très prématurés à vivre. Donc, un fœtus est une vie humaine séparée, parce que, avec beaucoup de soutien (peut-être de soutien actuellement impossible) il pourrait survivre en dehors de sa mère.

«Dans cet argument, l'instigateur a quelques préoccupations extérieures, à savoir que l'on peut faire pression sur les gens pour qu'ils avortent. Cela constituerait une violation séparée de l'autonomie biologique et n'aurait rien à voir avec la légalité de l'avortement. Il est vraisemblable que les préoccupations économiques constituent probablement une considération majeure pour une mère envisageant un avortement. Ce n'est pas une violation de la vérité mais une réalité qu'un nouveau bébé est une préoccupation économique.»

Je pense que mon opposant(e) n’a pas réfuté la logique fondamentale de mon argument. Le consentement peut être vicié. Dans quelques cas, on interdirait un type d’activité en sa totalité même si quelqu’un a consenti, parce qu’en général, ce type d’activité ne serait pas consensuelle. Par exemple, la loi interdit les activités où dans l’écrasante majorité des cas, elles ne seraient pas consensuelle, tels que les relations sexuelles avec quelqu’un d’âge insuffisant, les combats à main destinés à causer des blessures, ou l’acte de consentir à être tué [2]. Une grande partie de femmes choisissent d’avorter en raison de la situation socioéconomique [3], c’est-à-dire leur consentement est loin d’être totalement libre. Pour protéger les femmes contre l’avortement forcé, qu’il soit par la situation économique ou par la pression familiale, il faut qu’on interdise totalement l’avortement.

[1] R. Becker, “An artificial womb successfully grew baby sheep — and humans could be next,” The Verge, 25-Apr-2017. [Online]. Available: https://www.theverge.com/2017/4/25/15421734/artificial-womb-fetus-biobag-uterus-lamb-sheep-birth-premie-preterm-infant. [Accessed: 29-Nov-2019].
[2] “Canadian Criminal Law/Consent - Wikibooks, open books for an open world.” [Online]. Available: https://en.wikibooks.org/wiki/Canadian_Criminal_Law/Consent. [Accessed: 29-Nov-2019].
[3] S. Chae, S. Desai, M. Crowell, and G. Sedgh, “Reasons why women have induced abortions: a synthesis of findings from 14 countries,” Contraception, vol. 96, no. 4, pp. 233–241, Oct. 2017.

Con
#4
La résolution de Pro échoue en invoquant une exigence universelle pour les gouvernements sans aucune justification.

En déclarant qu'un gouvernement devrait faire quelque chose, on néglige la différence entre les gouvernements et on suppose une obligation imposée à tous les gouvernements sans aucune justification. Les gouvernements appliquent des lois qui ont plusieurs bases ». Dans une monarchie absolue, les lois de l'oligarchie ou de la dictature sont tout à fait flexibles quant à la préférence individuelle des dirigeants et à leur interprétation personnelle de la loi [1].  

Dans les systèmes constitutionnels, les lois reposent sur un document fondateur et sont appliquées sur la base de l'interprétation d'un système judiciaire, d'un groupe ou d'un individu. Dans ces deux catégories, Pro n’a aucune base pour affirmer que les gouvernements devraient interdire l’avortement. Si cela est confirmé par une constitution ou par le caprice d'un dirigeant, de quelle manière un gouvernement obtient-il l'obligation opposée? 

Les gouvernements fondent leurs décisions sur des lois. Initialement, ils étaient fortement pondérés en fonction de l'opinion monarchique et reposent maintenant plus souvent sur la meilleure interprétation des constitutions. Affirmer que tous les gouvernements devraient faire quelque chose est absurde. La résolution de Pro ne peut avoir de sens que si elle préconise une constitution universelle et donc une moralité absolue. Pour déclarer qu'un seul gouvernement devrait faire quelque chose, il faut généralement se référer à une constitution qui énonce les obligations d'un gouvernement spécifique.

Sur quelle base Pro déclare-t-il que tous les gouvernements devraient interdire l'avortement? La résolution échoue à première vue.

Dans les pays qui ont légalisé l'avortement, ils ont été obligés par les meilleures interprétations de leur constitution de le faire. Pour le formuler avec le libellé de la résolution: les pays qui ont légalement avorté l'avortement auraient dû (ont l'obligation de) l'avoir fait. C'était le cas dans la majorité des pays qui ont légalisé l'avortement. Cela est bien illustré dans l’affaire la plus célèbre de Roe V. Wade:

«L’objectif principal de l’attaque de la requérante contre les lois texanes est qu’elles empiètent indûment sur un droit, que la femme enceinte aurait possédé, de choisir de mettre fin à sa grossesse. . L'appelant découvrirait ce droit dans le concept de "liberté" personnelle énoncé dans la clause de procédure régulière du 14e amendement; ou dans la vie privée, conjugale, familiale et sexuelle dite protégée par le Bill of Rights ou ses penumbras [2],

je défierais Pro de trouver un pays légalisant l'avortement pour des motifs non fondés sur sa constitution ou contestant ceux-ci toutes les constitutions incriminées pour des raisons universelles et présentent un argument axé sur ce point.  




L'argument de Pro 1 (l'avortement est un meurtre) réfutations 

L'avortement à un stade précoce ne met fin à aucune vie humaine.

Un consensus de mort légale a été déterminé par de nombreux pays et un bon consensus a été publié par l'Organisation mondiale de la santé. Pro a affirmé la résolution sur toutes les lois et donc sur tous les pays; une seule exception suffit donc pour la renverser, mais le consensus des pays participants contredit cet argument.

«La mort survient lorsqu'il y a perte permanente de capacité de conscience et de toutes les fonctions du tronc cérébral. Cela peut résulter d'un arrêt définitif de la circulation et / ou après une lésion cérébrale catastrophique. Dans le contexte de la détermination de la mort, «permanent» fait référence à une perte de fonction qui ne peut pas reprendre spontanément et ne sera pas restaurée par l'intervention [3]. » 

Une perte de conscience et de la fonction du tronc cérébral définit la mort et un fœtus précoce n'a ni cerveau fonctionnel tige ou conscience. Le fœtus précoce ne peut pas constituer une mort humaine selon la définition standard, donc l'assimiler à un meurtre est absurde. Séparer une collection de cellules humaines d'un corps humain n'a rien à voir avec une mort humaine.

La responsabilité négative n'équivaut pas à tuer.

Ceci est simplement affirmé par Pro. Laisser quelqu'un mourir est distinct du meurtre et la fausse équivalence n'a aucun mérite. Si Pro a des raisons de penser que tout gouvernement jugerait les personnes responsables du refus ou de l’interruption des soins qui sauvent des vies s’il n’est pas obligé de traiter par la profession, il devrait alors être indiqué. C'est loin d'obliger tous les gouvernements à faire la même chose ou d'interdire l'avortement.  



Argument 2: le consentement dans certains cas d'avortement est discutable.

Cet argument n'est pas pertinent.

Il est parfaitement légal d'essayer de faire pression sur quelqu'un pour qu'il prenne une décision, pour quelque raison que ce soit, dans de nombreux pays. Si Pro souhaite interdire cela dans tous les pays, des preuves doivent être fournies. Les formes de force telles que l'extorsion sont déjà illégales dans la majorité des gouvernements de la planète.

Les pressions financières ou d'autres facteurs externes ne peuvent pas être utilisés pour rendre une action illégale.

Les gens prennent souvent des décisions fondées sur des difficultés personnelles telles que l'instabilité financière, ce qui ne justifie pas de rendre illégales les actions influencées par des difficultés circonstancielles par tous les gouvernements. Pro n’a présenté aucune preuve à l’appui de cet argument ni réfuté le fait que beaucoup subiraient un avortement par choix personnel libre.


Pro n'a offert aucune justification pour assimiler l'avortement à un meurtre, obligeant tous les gouvernements à l'abolir ou établissant que les participantes n'ont pas la liberté de choisir de se soumettre à la procédure.

[1] https://study.com/academy/lesson/forms-of-government-monarchy-democracy-oligarchy-more.html
[2] https://www.landmarkcases.org/roe-v-wade/roe -v-wade-key-extraits-de-l'opinion-majoritaire

Round 3
Pro
#5
Introduction

Dans ce débat, mon opposant affirme à répétition qu’un fœtus n’est pas une vie, et que même s’il était une vie, il serait acceptable de l’avorter à cause de sa dépendance sur sa mère. Il fait cela malgré beaucoup d’arguments à l’encontre de ses affirmations qui ne sont pas encore réfutés. Beaucoup de mes arguments demeurent sans réfutation, étant qualifiés, sans aucune justification, d’«affirmations». La résolution demeure vainqueur. 

Réfutation

La universalité de la résolution

Mon opposant avance l’argument que dans certains pays, les constitutions ou les moeurs s’opposeraient à l’interdiction de l’avortement, et par conséquent, «la résolution échoue à première vue»—une affirmation un peu étrange, étant donné qu’elle a été fait dans le deuxième tour du débat. 

Je réponds en énonçant deux points:

1. L’avortement, c’est la meurtre. La moralité universelle demande que tous les gouvernements l’interdisent. Si certains soucis constitutionnels ou culturels demeurent, cela n’est qu’un obstacle pratique, et non une raison morale pour permettre l’avortement. On n’accepterait, par exemple, l’argument d’un dictateur que les dissidents devraient être persécutés parce que cela serait «la loi ici», et cela, parce que nous acceptons qu’il y a des règles morals universels auxquels on devrait se conformer, peu importe la situation politique actuelle. 

2. Ce débat est à propos de la question suivante: «est-ce que c’est bonne que le gouvernement interdise l’avortement»? Par conséquent, la question la plus pertinente n’est pas celle de l’aspect pratique, mais plutôt celle de la moralité. Oui, dans certains cas, il serait acceptable que le gouvernement n’interdit pas un acte immoral s’il n’est pas possible de l’interdire ou s’il n’est pas pratique d’appliquer un telle loi. Mais lorsqu’il s’agit d’un meurtre, on devrait l’interdire n’importe le coût. 

3. La difficulté pratique de changer la loi dépendra de l'interprétation de la constitution, qui est souvent un processus politique plutôt qu’un simple tâche de la lecture de la constitution. Donc, même si la situation politique actuelle empêcherait l’interdiction de l’avortement, cela pourrait bientôt changer à cause de la mobilisation politique pro-vie. 

Arguments

1. La vie de l’enfant

Le consensus légal

Selon mon opposant, beaucoup de pays ne considèrent le fœtus comme une vie. Mais cela, c’est un argument d’autorité [1]. Oui, le fait que le consensus légal actuel ne convient pas à la partie pro-vie est un obstacle pratique, mais cela ne porte pas ni sur la question de la vraie situation morale de l’avortement, ni sur la question de savoir si l’avortement devrait être interdit. 

De plus, la définition fournie par mon opposant définit la mort comme la perte permanente de capacité de conscience. Mais un fœtus n’a pas perdu la capacité de conscience—au contraire, il va bientôt la gagner! Donc, il serait plus logique de comparer un fœtus à un patient comateux, qui regagnera ultimement la capacité de conscience. Et on ne tuerait point un patient comateux. 

La responsabilité negative

«Ceci est simplement affirmé par Pro. Laisser quelqu'un mourir est distinct du meurtre et la fausse équivalence n'a aucun mérite»

Ici, mon opposant ignore trois arguments que j’ai fait, les qualifiant comme tout simplement des affirmations. Il ne fournit aucune analyse. Je vous rappelle que ces trois arguments suivants demeurent non-réfutés: 

1. Que lorsqu’on induit avec consentement une grossesse, on entreprend à protéger le fœtus, car on a créé le lien biologique qui force le fœtus à dependre sur soi-même. 

2. Que le gouvernement dispose du droit de forcer quelqu’un à utiliser son corps pour protéger la vie d’un autre, tel qu’utiliser les impôts pour financer le système médical—en appliquant par loi des impôts, les résidents sont forcés de payer un portion des fruits de leur travail, et donc un portion des fruits de leur corps.

3. Que l’avortement n’est non seulement terminer une grossesse, mais plutôt tuer un fœtus. Lorsqu’on s’efforce à avorter un fœtus, c’est souvent parce qu’on ne veut payer pour l’éducation d’un enfant ou devenir parent. C’est à dire, on ne veut pas que le fœtus existe. Donc, cela n’est pas une question simple de «[refuser] de continuer à utiliser votre corps pour soutenir le fœtus», car celle qui a décidé d’avorter veut, dans un bon portion des cas, que le fœtus soit détruit. 

Ces arguments n’ont pas été réfutés. Sans justification, mon opposant les a ignorés, et il les a qualifiés comme des «affirmations». 

2. Le consentement

Mon opposant avance l’argument que les pressions économiques et familiales existent relatives à la majorité des actions, et donc il ne serait pas logique d’interdire l’avortement spécifiquement. 

Ici, mon opposant ignore mon analyse qu’avec certaines actions où le consentement est trop souvent vicié, il est logique d’interdire l’action dans sa totalité. Il y a beaucoup d’exemples, tels que l’âge du consentement, les combats à main qui causent des blessures, et cetera [2], où une catégorie d’actions est interdite dans sa totalité à cause du fait que le consentement pour l’écrasante majorité des actions dans la catégorie est vicié. 

Conclusion

Mon opposant a ignoré mes arguments à répétition. Puis, il a dit que je n’ai offert aucune justification—sans répondre à mes arguments. Donc, il est claire que la résolution demeure vainqueur—le gouvernement devrait interdire l’avortement. 

[1] “Argument d’autorité,” Cégep de Sainte Foy. [Online]. Available: https://sites.cegep-ste-foy.qc.ca/philosophie/accueil/cours/philo-et-rationalite/lexique-logique/argument-dautorite/. [Accessed: 06-Dec-2019].
[2] “Canadian Criminal Law/Consent - Wikibooks, open books for an open world.” [Online]. Available: https://en.wikibooks.org/wiki/Canadian_Criminal_Law/Consent. [Accessed: 29-Nov-2019].

Con
#6
Forfeited